L'ABEILLE
La disparition des abeilles est un phénomène mondial.
Des pertes importantes sont recensées depuis une quinzaine d’années.
L’Amérique du Nord est particulièrement affectée, et au Canada, les apiculteurs perdent en moyenne 25 % de leurs abeilles. L’Ontario est la province la plus touchée : en 2014, les pertes s’élèvent à 58 %, un record! Et le Québec n’est pas épargné; la mortalité est deux à trois fois plus élevée qu’auparavant.L’abeille à miel, dite domestique, n’est pas seulement une excellente productrice de miel, elle joue aussi un rôle essentiel dans la pollinisation des plantes à fleurs. Si les abeilles déclinent, c’est donc aussi l’agriculture qui en pâtit. Sans l’abeille à miel, notre alimentation serait fortement modifiée. Les productions de pommes et de citrouilles chuteraient de 90 %. Pour les bleuets, on parle d’une diminution de 80 %.
Comme les fourmis, les abeilles domestiques sont des insectes sociaux qui ne peuvent avoir une existence isolée et ont besoin de vivre en colonie.
Une colonie est toujours constituée d’une seule reine, d’ouvrières et de faux bourdons :
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Les ouvrières, abeilles femelles, sont les plus nombreuses de la colonie. Dans la colonie elles travaillent sans répit, et effectuent toute tâche nécessaire à son bon fonctionnement. Leur durée de vie est de 45 jours en période d’activité intense, et de 5 à 6 mois pendant la période hivernale où l’activité ralentit.
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Les faux bourdons sont les seuls mâles de la colonie. Ils sont acceptés au sein de la ruche en tant que fécondateurs potentiels et sont nourris pas les ouvrières. Même si ils participent à certaines tâches, leur rôle principal consiste à féconder la reine.
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La reine né dans une cellule royale spécialement aménagée par les abeilles. Elle ne sort qu’une seule fois pour son vol nuptial et une fois fécondée, rentre à la ruche où commence sa vie de pondeuse. Continuellement entourée, protégée et nourrie par les ouvrières, elle pourra pondre jusqu’à 2000 œufs par jour.